Rémi Falampin qualifie son quotidien à L’Arche à Paris de “coloré”. Assistant* au foyer L’Archipel, il nous livre son plaisir de vivre une expérience professionnelle “nourrissante et loin d’être monotone”.

Peux-tu me résumer ton parcours à L'Arche à Paris ?

Remi : Mon parcours à L’Arche à Paris est très simple, je suis éducateur au sein du foyer l’Archipel. C’est à ce jour le seul poste que j’ai occupé dans l’association.

Qu'est-ce qui t'a donné envie de tenter l'aventure ?

Rémi : J'ai postulé en répondant à une offre d’emploi, car je cherchais un poste d’éducateur dans un foyer à Paris. Cependant je ne connaissais pas vraiment l’histoire et la culture de L’Arche et donc ce qui fait les particularités de cette association. Le fait de pouvoir intervenir dans des foyers accueillant seulement 6 personnes avec un handicap a été très motivant pour moi, qui avait travaillé précédemment dans un foyer beaucoup plus grand. Lors de mon entretien j’ai aussi été attiré par cette notion de vivre ensemble, de vie partagée. Enfin, j’étais curieux de vivre cette dimension dite « communautaire » ici. Pour un public pouvant parfois souffrir d’isolement social, il m’a paru intéressant que L’Arche puisse créer un maximum de lien entre tous ses membres, et de développer ainsi un sentiment d’appartenance.

Pourquoi, aujourd'hui, fais-tu le choix de continuer ton expérience à L'Arche ?

Rémi : J’aime beaucoup vivre le quotidien avec les personnes avec un handicap, faire les repas, le ménage, regarder la télé etc… Cela renforce le sentiment de vie partagée avec les personnes accompagnées. J’ai aussi un nombre de missions assez varié dans mon travail, l’accompagnement à la santé, éducatif, mais cela peut être aussi le suivi budgétaire du foyer ou bien la préparation d’animation ou de temps festif. C’est vraiment nourrissant et loin d’être monotone. Enfin, je dirais que la simplicité et la qualité des liens entre tous les membres L’Arche sont aussi très appréciables.

Que dirais-tu à un jeune pour le convaincre de venir à L'Ache à Paris ?

Remi : On a beaucoup de choses à y trouver, à la fois tant sur un point de vue personnel que professionnel. C’est une expérience de travail engageante, où l’on donne et où l’on reçoit beaucoup.

Un mot pour résumer ce que tu vis à L'Arche à Paris ?

Rémi : Coloré !

* Terme utilisé à L’Arche pour définir les salariés, volontaires ou habitants solidaires vivant dans un foyer.

Les personnes accompagnées à L’Arche à Paris sont les mieux placées pour décrire ce qui se vit dans leurs foyers. Une expertise précieuse pour les salariés, volontaires en service civique et habitants solidaires qui pourraient nous rejoindre.

Bernadette use de la métaphore sportive. Le vivre ensemble à L’Arche à Paris, “c’est comme le foot. Les personnes du foyer forment une équipe”. Inès, fraîchement arrivée, loue la vie communautaire “avec tous les foyers”. À L’Arche à Paris depuis 40 ans et aimant plutôt sa tranquillité, Henri n’hésite pas à souligner les bons côtés de la vie partagée : “On apprend à se connaître et à connaître l’autre”.

À L’Arche à Paris, le “vivre ensemble” prend donc tout son sens. “Tout le monde met la main à la pâte. On est à l’écoute des autres”, assure Agathe. “Être ensemble” et “présent pour les autres”, dit Eugène. En chœur, Carine et Léo ont leur propre définition de cette vie collective : ”C’est accepter les différences, s’entraider, apprendre à s’aimer et à aimer l’autre”. Joli programme qui nous engage.

Emmanuel aime les “activités ludiques et créatives” auxquelles il participe et apprécie particulièrement “la fraternité de tout âge” qui se dégage dans la communauté. Son foyer, c’est “la sécurité d’une maison”, aime-t-il dire. Mais quel est cet esprit fraternel ? “C’est se rendre service, s’appuyer les uns sur les autres”, répond Ambroise.

“La vie communautaire, c’est du plaisir. On échange, on va de l’avant ensemble” Pierre-Ivan

Pour Ashley, L’Arche à Paris, c’est aussi “faire la fête” et “être heureux”. Même si le quotidien n’est pas toujours rose, Aurélie souhaite ne retenir que les cotillons et les gâteaux de fête : “On vit des moments forts et joyeux, il y a beaucoup d’anniversaires”, se réjouit-elle. Bernadette en profite pleinement et exprime librement ses talents de danseuse. “On fait la fête ensemble”, dit-elle souriante.

On est à L’Arche à Paris pour “rencontrer des gens”, dit Vincent, mais aussi “parce que c’est bien”, acte sobrement Fatima. Elle invite les jeunes tentés par l’aventure à venir voir “comment ça se passe”. Embarquer, c’est se préparer à une expérience humaine, mais pas seulement. Selon Emmanuel, c’est l’occasion de “faire une nouvelle expérience “ et construire son parcours professionnel. “Pour apprendre un beau métier”, assure Aurélie.

Photo : Elodie Perriot